RKO 281 ( 1999 ) - Citizen Welles
" Ce que vous voyez à l'écran n'est rien comparé à ce qui s'est passé en coulisses..."
Synopsis du DVD : 1940. Tout Hollywood
bruisse de l'arrivée d'Orson Welles, génie du théàtre et de la radio.
Chacun espère en lui un chef d'oeuvre. Le jeune cinéaste jette son
dévolu sur William Randolph Hearst, un milliardaire propriétaire du
plus puissant des empires de presse. S'attaquer à Hearst, c'est prendre
tous les risques : informé du projet de Welles , Hearst va mettre tout
en oeuvre pour détruire le film...et interdire son réalisateur...
Le synopsis pourrait faire espèrer une reconstitution
minutieuse du tournage de Citizen Kane ( le film commence quelques
temps avant le tournage et finis à la première projection publique du
film ), mais en fait pas du tout, on nous a trompé...
En effet dans RKO 281, Welles rencontre Hearst, ce qui ne s'est jamais
réellement produit ( à part une rumeur à propos d'une rencontre dans un
ascenseur....integrée dans le film ) et tout plein d'autres trucs comme
ça ( je développe après)...
D'abord, quel intérêt a ce film si il ne respecte même
pas la réalité ?Le premier est d'offrir tout de même un assez bon
panorama des studios hollywoodiens des années 30, de l'influence de la
politique, de la censure, et ainsi montrer l'extrême liberté qu'a eu
Welles en réalisant son film
Ce film parle aussi bien sûr de Welles et de son chef d'oeuvre,
mais il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre, tout n'est bien
entendu pas vrai....mais ne manque pas d'intérêt, on pourrait croire à
une sorte d'analyse de Welles en ce temps-là à travers sa relation avec
Herman Mankiewicz ( John Malkovich, excellent ), les tensions qu'il
doit subir et ses réactions face à tout cela. A ce propos, Welles est
joué par Liev Schreiber, que l'on a pu voir dans Scream, et qui pour ce
film, joue étonnament bien, ce n'est pas à la hauteur de Welles ( sans
vouloir le glorifier ) mais on croie à ce qu'il dit et c'est
l'essentiel.
Le plus étrange dans tout cela, c'est le rapport avec Citizen
Kane, Hearst ressemble plus à Kane qu'à lui-même et son château est
presque identique à celui du film. Le pourquoi de la chose est pas
évident mais il est amusant de retrouver des détails de Citizen Kane.
Au niveau de la mise en scène, c'est pas joyeux, on dirait presque un téléfilm tellement c'est minimaliste ( à peine exageré ).....et ce malgré des bonnes idées comme la reprise du début de Citizen Kane, sous la forme d'actualités. Par contre rien à dire du coté des acteurs, à part que c'est dommage que Mélanie Griffith soit un cran en dessous des autres, sinon Cromwell est impeccable en Hearst manipulateur, et Roy Scheider s'en sort très bien en responsable de studio ( "Goddamit ! " ), nan vraiment rien à dire , on s'y croirait presque avec la réalisation adéquate.....
Ce film est donc à conseiller en complément à
Citizen Kane, d'autant plus qu'un bon ( mais chiant ) docu sur ce
dernier est présent dans le DVD ( c'est pas plus mal pour indiquer
quelles sont les libertés prises par le film). Film sympathique,
intéressant, bio recyclable, à conseiller quoi...